François Loup nous propose ici une vaste sélection de Nus captivants.
D’emblée, c’est l’explosion de couleurs qui nous frappe, mais une fois le premier choc visuel passé, c’est le sujet qui s’impose à nous, ce sujet qui sans cesse se répète dans l’œuvre de François Loup, telle une obsession : la Femme, muse intemporelle et universelle. À travers ces représentations tantôt figuratives, tantôt abstraites, nous sommes irrésistiblement entraînés vers un univers bestial et primitif.
Il est maintenant temps de rencontrer l’artiste :
François Loup est né à Paris en 1937 et a cumulé tous les succès, tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie personnelle. Businessman accompli, mari aimant d’un grand mannequin finlandais et père dévoué de trois filles, il est aussi issu d’une famille dans laquelle il a pu à loisir développer son goût des belles choses, sa mère étant à la fois sculpteur, peintre et professeur d’art et son frère ayant acquis une grande renommée en tant que maître verrier.
Il partage son temps entre Paris, Moscou et Vence. Il convient de préciser que François Loup ajoute à ce portrait une surprenante singularité : le daltonisme. À l’instar de nombre d’artistes, François Loup est un personnage aux facettes multiples qui se consacre désormais intégralement à son art.
Dans la mesure où ses premiers travaux ont été pour la plupart vendus en France, en Finlande et aux Etats-Unis, les peintures présentées ici ont été majoritairement réalisées au cours des quatre dernières années. Ces œuvres marquent une césure en comparaison avec la période initiale, plus classique et impressionniste.
En se remémorant notre premier rendez-vous avec les femmes de François Loup et la manière dont il a su les draper et les éclabousser de ces couleurs généreuses, il est tout à fait ironique d’imaginer qu’il soit lui-même daltonien.
Naturellement, les comparaisons avec Gauguin sont inévitables, puisque outre la nature de leur travaux et le maniement primitif des femmes, les deux artistes ne se sont consacrés que relativement tard à la peinture, après avoir accompli une brillante carrière d’hommes d'affaires. Mais chez François Loup, ce n’est pas la nature primitive qui est à l’honneur mais les pulsions primitives, celles qui unissent tous les hommes. La sauvagerie et l’intensité de ces pulsions ressortent au travers des couleurs farouchement primaires et crues ainsi que de la touche puissante de l’artiste.